Jérusalem et le Judaïsme

Le Kotel

Mur occidental (ou encore dit ‘des lamentations’) à Jérusalem (hb :יְרוּשָׁלַיִם)

Ce fut l’une de mes premières visites – on en entend tellement parler quand il s’agit de Jérusalem. Même si l’on ne connaît pas la ville, même sans plan, il n’est pas difficile de trouver le chemin. Il suffit de suivre (dans le bon sens), la foule des juifs qui s’y rendent pour prier.  De tous âges, de toutes nations, ils viennent s’y recueillir, en silence ou bruyamment. De ce lieu plurimillénaire, ne subsistent du Temple ancien que quelques blocs de pierres. Pour les juifs, le mur est ce qui reste encore plus proche de l’ancien Kodesh Ha’ Kodashim (Saint des Saints). Mais la prière est toujours actuelle. Je ne suis pas allé au pied du mur pour prier. D’une part parce que je ne suis pas juif et, d’autre part, justement par respect de leur foi (c’est idiot, je sais). Mais, ces croyants qui se pressent au Kotel, je les portaient dans ma prière.

Jeune homme en prière

Barbichette, lunettes de soleil, chemise blanche et veston col mao, cet ado bien sapé est vêtu de la kippa et du talith, ce long châle de prière de cette couleur bleu indigo (appelée Tekhelet) et pousruivie de longues franges (Tsitsit) rappelant les commandements donnés à Moïse (Nb 15,38)

Enfant au Kotel

Il y avait aujourd’hui, au Kotel (le mur, en hébreu), beaucoup d’enfants, dont la plupart de familles ultra-orthodoxes juives (les Haredim). Chemises blanches, pantalons noirs et cheveux roux, ils suivent de près leur père, tandis que la mère et ses filles se sont rassemblées du côté réservé aux femmes. Les garçons portent les peyot’ (papillottes) qui descendent jusqu’aux épaules de certains. D’autres ont du quitter le père en prière et déambulent sur l’esplanade.

Prière au Kotel

Les adultes au Kotel, prient, Torah à la main, balançant le torse d’avant en arrière. Toutes les ‘courants’ sont présents. Des Haredim (ultra-orthodoxes) anti-sionnistes et leurs schtreimel (toques de fourrure) et leurs costumes noirs, prient aux côtés de jeunes adeptes du Troisième Temple, de juifs réformés et de juifs messianistes…

Rue des prophètes - Rehov HaNabiim

Une autre de mes destinations favorites dans mes ballades quotidiennes est le quartier de Kikar Zion, des rues de Jaffa, d’Hillel, de Shamaï ou Ben Yehouda… C’est là que je viens régulièrement me fournir en aquarelle, papiers et pinceaux.
C’est un quartier très urbanisé dont les cafés, les devantures des magasins rappellent ceux de nos propres villes occidentales. Mais nous sommes bien en Israël. Souvent on croise ainsi des familles juives se rendant au Temple ou y revenant, notamment dans le quartier de Mea Shearim et de la rue des prophètes. Là, le père, déterminé, ouvre la marche, suivi par ses enfants roux et maigrichons, en ordre. La mère clos ce défilé, pâle, courbée, la tête ceinte d’un foulard, le pas lourd.

Jérusalem et le christianisme

Le Saint Sépulcre - Basilique de l'Anastasis

La vieille ville de Jérusalem n’est pas très grande : il faut moins de quinze minutes pour la traverser sans se presser. Pourtant, par deux fois, j’ai tenté de me rendre au Saint Sépulcre, en vain bien que pourvu d’un plan. La basilique de l’Anastasis semblait m’échapper, je la voyais sans y parvenir, tournant autour sans succès. La troisième fois, empruntant pourtant les mêmes rues, j’y entrais. Il est vrai l’entrée est étroite avant de parvenir au parvis. Par chance, il n’y avait pas de hordes de pèlerins russes ou italiens, ni de touristes japonais. Personne ! Le Saint Sépulcre s’offrait à moi, majestueux. Des popes s’appliquent à nettoyer quelques boiseries, et ôter les nombreux cierges fondus, tandis que quelques franciscains déambulent non loin de leur chapelle. Le Saint Sépulcre est aussi vide que le tombeau qu’il renferme. Et je profite de ce temps pour prier et dessiner dans ce calme et ce lieu que vient éclairer un rayon de soleil. Et j’ai eu bien raison car déjà des pèlerins envahissent le lieu.

Fête de Saint Étienne

Le 26 décembre, c’est la fête de Saint Étienne, diacre et premier martyre de Jérusalem selon les Actes des Apôtres. Si les dominicains célèbrent cette fête en leur couvent Saint Etienne, les franciscains la célèbrent dans un autre lieu supposé être (lui aussi) celui de la lapidation du saint. C’est une petite chapelle tenue par des orthodoxes, entre les murs de Jérusalem et le mont des Oliviers. L’intérieur de ce lieu n’est qu’un long socle rocailleux, sans aucun ornement que quelques fresques aux murs. L’éclairage est absent les cierges que nous portons donnent une ambiance singulière à notre prière.

Eglise de la Dormition

Juste à la sortie de la vieille ville par la porte de Sion, sur le mont du même nom, le vaste ensemble du ‘Nebi Daoud’ présente en son sein, le cénacle. En plus de la salle haute où se seraient réunis Jésus et ses disciples lors de son dernier repas, on y trouve également le cénotaphe de David, une synagogue et sa Yeshivah. Non loin de ce lieu, se situe également la basilique de la Dormition dédiée à l’Assomption de Marie.

Un mariage arménien

La chapelle du couvent Saint Etienne est aujourd’hui occupée par des prêtres et diacres arméniens venus célébrer un mariage. Ce fut une bonne occasion de participer à la joie de ce nouveau couple et de découvrir le rite arménien du mariage.

Cathédrale arménienne des saints Jacques

Dans le quartier arménien de Jérusalem se tient la cathédrale arménienne des saints Jacques, nommée ainsi en l’honneur de Jacques frère de Saint Jean et de Jacques frère du Seigneur, tous deux morts martyres à Jérusalem. L’extérieur est magnifiquement décoré de ces croix sculptées par les pèlerins, appelées Khatchkar. L’intérieur quant à lui est plutôt sombre, sans doute pour aider les croyants à plonger dans la prière à l’abri de la chaleur extérieure.

Église syriaque saint Marc

Petite balade avec Eva (une coopérante de Jérusalem), dans le quartier arménien. Au détour d’une ruelle, le couvent syrien Saint Marc où Justina nous accueille et se plait à raconter (pour la énième fois à chaque visiteur) ses expériences personnelles avec l’Esprit Saint et l’histoire du lieu. Celui-ci serait, selon Justina, la maison de saint Marc l’évangéliste, et le lieu de la Cène, et … je ne sais plus. A Jérusalem, selon les confessions, plusieurs localisations de lieux sont possibles ! En bas, à la chapelle, c’est l’heure de la prière. Le pope (et ses enfants ?) entonnent psaumes et hymnes.

Jérusalem et l'Islam

Porte de Damas

Bien souvent j’ai franchi cette porte, quasi quotidiennement, désertant les rayons de la bibliothèque pour une petite balade dans la vieille ville. La porte de Damas donne sur le souk. Pénétrer dans ces rues bruyantes et odorantes, étroites et populeuses, est un plaisir de tous les sens. Des marchands d’épices odorantes côtoient les comptoirs de tissus chatoyants, les bazars colorés d’ustensiles les plus divers et étonnants et les vendeurs de fruits et légumes. Des gamins ne cessent de faire des allers-retours fournissant leur marchandise aux commerçants à l’aide de chariots d’une largeur calculée en fonction de l’étroitesse du lieu. Juifs pieux, popes et évêques, musulmans, touristes et pèlerins, militaires israéliens et gamins de Palestine : la foule est aussi bigarrée que les étalages.

Le dôme du Rocher

Ce dôme d’or domine la ville de Jérusalem, il fait partie des clichés cartes-postales que nous avons tous vus. Le bâtiment est étincelant de faïences bleues méticuleusement décorées. L’esplanade laisse découvrir quelques vestiges de l’occupation croisée : une ancienne chapelle chrétienne à l’intérieure de la proche mosquée Al Aqsa. Ces bâtiments rivalisent en beauté. Mais l’ancien lieu du Temple est aussi aujourd’hui un vaste jardin quasi public, frais et verdoyant, où les musulmans aiment à s’y reposer paisiblement. Sur le rempart de la ville, la porte Dorée reste close, attendant le Messie.

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