A Noël, Dieu perd son temps
Et si Noël était l’histoire d’une perte de temps ? Pourquoi Dieu perd-il son temps en des lieux ignorés et auprès de personnages improbables ?
Et si Noël était l’histoire d’une perte de temps ? Pourquoi Dieu perd-il son temps en des lieux ignorés et auprès de personnages improbables ?
Dans le récit de la nativité, que nous offre l’évangéliste Luc, la naissance de Jésus possède un caractère bien particulier. Elle situe « à part » comme le laisse entendre ce verset :
Entre les bergers et l’enfant de la crèche, prêtons-nous attention à cette troupe céleste qui accompagne l’annonce de la naissance du Sauveur, et plus particulièrement à leurs paroles ? Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. Paroles connues dans cette version latine : GlooooOoOoOoOoOoOoOoooria in excelsis Deo.
Il est traditionnel en ce mois de janvier de s'échanger des vœux à l'occasion de l'année nouvelle ... du calendrier grégorien. Car il existe bien d'autres calendriers dont certain ne débutent pas au 1er janvier.
Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l'Esprit Saint vous a établis les gardiens... Ac 20,28
Certes l'image d'un nouveau-né couché dans la paille, entre un âne et un bœuf, appuie sur le côté sensible, touchant, qui ravive et touche nos cœurs. Cela nous émeut aujourd'hui, mais demain ?
Grande nuit, grande joie, grandes voix dans le ciel pour la naissance d’un si petit être, dans un lieu pourtant si minable. La promesse de l’avènement d’un Sauveur, du Prince de la Paix, s’accomplit dans un décor misérable. Le Verbe s’est fait chiard comme je l’écrivais lors d’un précédent Noël. Et pourtant, tout le mystère est là ! Et là est notre vraie joie.
Dans nos crèches, nous contemplons ce personnage de cire ou de plastique, installé sur la paille, sans faire attention à l’incongruité d’une telle mise en scène. Nos oreilles nostalgiques, nos croyances infantiles, nos yeux éblouis de guirlandes… nous auraient-ils rendus sourds et aveugles face à l’aberration d’une telle situation : l’enfant-né, divin Sauveur, couché dans une mangeoire. Et par trois fois, pour bien insister, Luc nous le répète : (suite…)
Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous...
Sans surprise, sera célébrée ce 25 décembre la naissance de Jésus. Sans surprise hélas ! Le calendrier de l’Avent arrive à terme, comme prévu. La crèche est installée, les décorations ornent la maison. Tout est prêt pour le jour J, le jour N…. et Joyeux Noël ! Attendre Noël…. bel oxymore. Top beau pour être vrai ? Non : trop vrai pour être beau. (suite…)
Combien d’hommes en ont appelé à Dieu en levant les yeux au ciel, au zénith, comme pour mieux pouvoir le regarder dans les yeux. Espérant que de ce zénith surgisse soudainement la réponse à leurs attentes, leurs questions, leur misère ou à leur désespérance. Or voici que ce Zénith inespéré est enfin advenu. Et pour le regarder les yeux dans les yeux, il nous faut désormais baisser nos regards et regarder plus bas, plus humblement, Celui qui a rejoint nos fragilités. Celui qui vient réjouir et illuminer l’humanité de sa présence. Je ne le répèterais jamais assez : ‘le Verbe s’est fait chiard !‘ et laisse ainsi admirer. Ce soir, il n’y aura pas grand chose à dire, mais un peu à écouter, beaucoup à contempler, tout à recevoir pour mieux donner.
P.S. Juste pour finir cet abécédaire de l’Avent… (suite…)
Il y eut un soir, il y eut un matin, et Dieu vit. Nul ange merveilleux, nul soldat belliqueux, mais, dans une mangeoire inattendue, un enfant, fragile. Rejoignant le sordide…
Je ne suis pas voyant mais [et je l’affirme avec force] l’année 2011 commencera comme les années 2010, 2009, 2008…avec les traditionnels échanges de vœux [euh ? faut remonter jusqu’où ? Adam a-t-il offert ses vœux à Eve et au serpent ?] Soit ! Chaque année nous nous plions aux ‘Bonne année’ souvent suivis d’un ‘bonne santé’ [parce que, disent-ils, quand la santé va tout va ! Cependant je ferais remarquer que c’est à l’époque de ces vœux-là que se propagent le mieux le virus de la grippe et autres gastros.] Donc en ce tout début d’année 2011, je me dois de souhaiter, de te souhaiter, et de vous souhaiter cher lecteur [ je préserve le vouvoiement parce que je n’ai pas gardé les vaches avec tout le monde… avec personne d’ailleurs puisque je ne fus jamais vacher.] tous une bonne, heureuse et sainte année.
Vous aurez remarqué comme moi le caractère approximatif d’une telle formule. Eh oui, parce qu’on ne sait trop quoi souhaiter à nos amis [à nos ennemis par contre, on sait très bien ce qu’on leur souhaite, mais paradoxalement on ne leur envoie aucun vœux, ou dans le cas contraire l’on reste diplomate si l’on n’est pas goujat de nature.] (suite…)