Faut-il continuer à bloguer ?

Faut-il continuer à bloguer quand il semble n’y avoir plus rien à écrire ?

Entre la fin et la faim.

Profitant des vacances pour tenter un relookage du ce site et le rendre plus ergonomique, il m’est venu cette question. Ce blog est né d’une volonté de garder contact avec les amis et la famille lors d’un séjour prolongé à l’étranger. De retour au pays, la pérennité de ce site est donc remise en cause. Faut-il tout arrêter, laisser au repos en attendant d’autres voyages ou poursuivre le blog dans d’autres directions ? Finalement la question qui soutient tout cela est l’interaction entre l’utilité d’un blog et le désir du blogueur.

Lectorat et rédacteur.

Ecrire est un plaisir, partager ses découvertes un bonheur sinon un devoir, mais pourquoi sur un blog ? N’est-ce pas une activité quelque peu égoïste ? Et en même temps, continuerait-on à écrire si il n’y avait des lecteurs, si peu soit-il, qui au hasard d’un clic de souris se retrouvent sur votre blog, et peut-être y reste un moment et parfois y reviennent. Lecteur de plusieurs blogs, fidèles à certains, je jette un oeil sur l’actualité du web 2.0, les aventures d’Untel lors de son voyage. Le lectorat est une motivation saine, quand elle ne devient pas simplement un idéal de rémunération. La force d’un blog n’est donc pas dans l’évolution de son compteur de visites mais sans doute dans sa capacité à fidéliser un lectorat.

Niche, nid, ou grand air ?

Mais je ne suis pas blogueur professionnel, ni geek confirmé, mais écrivaillon occasionnel. Bien sûr il m’est arrivé de rendre compte d’un film, d’une information, mais est-ce bien utile quand nombre de site s’en font également l’écho et d’une manière meilleure ? L’idée d’une spécialisation sur un thème précis (une niche) ne m’est jamais venu : cinéma, BD, livres sont des sujets si bien développés par d’autres ! Et dans beaucoup de cas, la niche devient vite un nid, un cocon douillet qui fait perdre à un blog toute l’âme humaine qu’on attend de son blogueur. L’autre solution est donc d’aller au grand air : ne pas s’imposer de sujet précis au risque de s’éparpiller, de se faire tellement plaisir qu’on en oublie ses lecteurs. Non je n’ai vraiment pas envie de tomber dans le style ‘journal de Widget Jaunes’ ! Du nid au grand air, les risques de l’isolement et de l’autosatisfaction sont grands. Y a-t-il un juste milieu ?

Inutile !

Eh oui, ce blog devient inutile, sans doute à l’image de cet article. Serait-ce là sa chance ?  Sans objectif de rendement de lectorat, sans volonté utopiste de changer le monde, sans l’orgueil de vouloir modifier les comportements, de réveiller les consciences et les goûts de ses concitoyens, sans vocation non-plus de se répandre dans une logorrhée intimiste. Bref, un site lambda parmi d’autres, sans prétention qui trouvera peut-être sa raison de vivre et une vie de raison, simplement dans le fait de donner un peu de soi-même dans la gratuité même qu’implique cette folie de ne rien attendre en échange. La réflexion se poursuit, sans précipitation, espérant que le changement d’air de mon déménagement m’amènera à réaménager ce site.

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François BESSONNET
François BESSONNET

Bibliste et prêtre (Vendée). → bio

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