K.G.B. … avec un K comme carême

KGBK.G.B. (КГБ): sigle russe pour Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti, Comité pour la Sécurité de l’Etat. Le KGB fut le service chargé de la police politique et du renseignement de l’Union Soviétique de 1954 à 1991. Le KGB, spécialiste soviétique de l’espionnage et du contre-espionnage, est également connu pour ses actions envers les dissidents politiques.

Pour un Etat totalitaire, le dissident apparaît comme un aiguillon douloureux mais aussi dangereux. Ce n’est pas tant qu’il dénonce les agissements ou la politique d’un état, que le fait qu’il renvoie à la face des dirigeants leurs mensonges organisés. Plus encore, le dissident peut réveiller la conscience du peuple au risque de voir un système tomber par une révolution.

Aux yeux des responsables du Temple et de quelques Pharisiens, Jésus apparaît tel un dissident : ses signes, et particulièrement la réanimation de Lazare, attirent vers lui de plus en plus de personnes et cela devient inquiétant. Leur crainte : que Rome interviennent pour mettre fin à ce mouvement populaire et rétablisse violemment la paix romaine[1. Oui, ils sont fous comme ça les romains : des bruits de révolte et hop on envoie une bonne légion rasé le problème : les innocents comme les coupables. Ça calme !]. En fait, pour ces responsables religieux, ce petit dissident galiléen n’est certes pas un révolutionnaire séditieux, mais aux yeux des romains, il pourrait l’être. Ainsi Jésus mettrait en danger la pérennité d’une nation et par là même, le pouvoir de ces responsables. Pour agir au plus vite, ce KGB judéen n’a d’autres solutions que d’éliminer le nazaréen : méthode facile, rapide et efficace.

Pour les Kaïphes, Grands-prêtres et autres Bureaucrates religieux, l’affaire Jésus est politique. Leur décision les condamne : leur peur de Rome surpasse leur confiance en Dieu. Les religieux du Temple se sont mués en véritable tacticiens. Ils croyaient sauver leur peau en éliminant un homme alors que cet homme les sauvera. Ils veulent isoler et éliminer du peuple, celui-là même qui rassemblera l’unité des enfants de Dieu dispersés. Ils récitent, obéissants, l’Internationale romaine : la lutte finale a commencé. Jésus est désormais le dissident à abattre, à sacrifier. Pourtant de ce sacrifice, jaillira l’offrande d’un Fils à son Père pour le salut, non d’une nation, mais du monde. La Croix est la véritable dissidence face aux K.G.B. suspicieux et meurtriers de tous temps.

Et puisque qu’il est question de K.G.B., je vous propose ce Karaoké du Grand Baptême  (Merci Valérie pour l’idée du titre) que vous pourrez chanter lors de la veillée pascale :

Musique : [dewplayer:https://aularge.eu/blog/audio/internationale-instr.mp3]

Texte (niais) :

Un jour, il marcha sur nos routes,
le Verbe du Père infini.
Nos cœurs brûlant à son écoute,
Il révéla l’amour divin.

Sur la croix se livre son pardon,
Pour nous, larrons et malandrins,
Vainqueur du tombeau de nos doutes,
Il ouvre pour nous un chemin.

Christ est res-sus-citéé !
Espérance du matin,
Cette aube pascale sauva le genre humain !
(bis)

 

A suivre…

Les lectures du jour.

K… comme Carême. Le principe : chaque jour (sauf le dimanche), dire le carême par un mot commençant  par K. Quarante jours donc quarante mots pour (re)découvrir le carême. Retrouvez tous les articles déjà parus de la série “K… comme Carême“.
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