Le discours du pain de vie (4) (Jn 6,60-71)

Après les paroles de Jésus sur le pain de vie, le récit se conclut par la réaction, non de la foule, mais des disciples eux-mêmes. Et celle-ci à de quoi nous surprendre.
Après les paroles de Jésus sur le pain de vie, le récit se conclut par la réaction, non de la foule, mais des disciples eux-mêmes. Et celle-ci à de quoi nous surprendre.
Comme, on peut s’y attendre la dernière affirmation de Jésus va soulever un véritable questionnement : que signifier ‘le pain que je donnerai c’est ma chair’ ? Or, loin de calmer les esprits, Jésus ajoutera : si vous ne buvez pas [mon] sang, vous n’aurez pas la vie en vous.
Jésus se présente comme le pain de vie, (6,35.38) telle une manne désormais définitive qui vient étancher toute soif et toute faim. Et comme autrefois avec les hébreux au désert, au temps de la manne, les récriminations se font entendre.
La scène se situe à Jérusalem sitôt l’entrée triomphale de Jésus (12,12-19), à l’approche de la Pâque juive. Celle-ci représente une des fêtes de pèlerinage les plus importantes lors de laquelle de nombreux croyants juifs viennent de la Judée, de la Galilée mais aussi de la Diaspora. La présence de Grecs à l’occasion de cette fête n’a donc rien d’étonnant. Mais qui sont véritablement ces Grecs dont l’évangile fait mention ?
La dernière fois, j’avais simplement posé les bases du questionnement. Nous allons donc pourvoir entreprendre notre enquête et pour cela nous avons besoin de préciser le vocabulaire de la résurrection.
Les disciples ont embarqué pour Capharnaüm et Jésus, les a rejoints en marchant sur les eaux. Une autre aventure missionnaire aurait pu commencer, si l’évangéliste ne nous avait pas laissé avec la foule, repue de pains et de poissons, mais livrée à elle-même. Cette foule, qui s’est « multipliée » par la venue d’autres personnes (6,23), cherche maintenant à retrouver Jésus, mais pour quels motifs ?
Avec cet épisode, j’inaugure une nouvelle série où nous allons explorer les méandres du concept de « résurrection ».
Le récit de la multiplication se terminait par un malentendu quant à la royauté de Jésus. Le signe de la marche sur les eaux vient le dissiper, du moins aux yeux des disciples. Au refus d’être fait roi par une foule, Jésus manifeste une autre royauté, reçu du Père.
La controverse précédente sur l’identité divine de Jésus s’est conclue par la mention dramatique de la volonté de supprimer Jésus. Cette fois, l’évangéliste nous fait parvenir, soudainement, en Galilée, avec le signe de la multiplication des pains et des poissons.
Pour ce dernier épisode de notre série sur « Adam et Eve », il nous reste à entendre et à comprendre les ultimes versets qui racontent l’expulsion de notre couple de héros disgraciés, hors du jardin d’Eden. Une rédemption sera-t-elle possible ?
Le signe du paralytique de Bethzatha ouvre un nouveau volet. Cet évènement se situe à nouveau à Jérusalem. L’évangéliste nous y amène, une seconde fois, à l’occasion d’une fête qu’il ne précise pas.
Septième épisode de notre série sur Adam et Eve : à qui la faute ? C’est cette question qui va nous occuper cette fois-ci. Le fruit interdit a été consommé. Alors : à qui la faute ?